WALLIS
IN FRAGE
Alle Antworten nach Kategorie
Guise/Guize : vieux fourneau/cuisinière/potager en fonte
Je suis en possession d'une "guise/guize?" familiale, soit un ancien fourneau en fonte. Je n'ai rien trouvé sur internet concernant cette appellation de "guise". Je me suis dit qu'il était peut-être question d'un idiome local. Pourriez-vous m'éclairer ? De plus, sauriez-vous de quelle période date un tel objet ? Je suis à disposition si vous désirez une photo.
Un grand merci
Bonjour
Patrick Elsig dans son article sur les Fourneaux en pierre ollaire et pôeles à catelles dans l'habitat valaisan sous l'Ancien Régime, explique : "En Valais, ce type de chauffage est communément appelé le fourneau en pierre ollaire, voir même le pierre ollaire. Si nous utilisons le terme poêle pour les installations à catelles, nous avons préféré employer celui de fourneau lorsqu'il s'agissait d'un système de chauffage en pierre ollaire".
Selon ce même article, nous pouvons daté la première trace de ces fourneaux : "les exemplaires de fourneaux retrouvés sont datés par les archéologues des XIIe-XIIIe siècles."
Ce mot ne semble pas venir du patois. Dans le Glossaire des patois de la Suisse romande (tome VIII, fasc. 126). Le mot guise ne renvoie pas à un fourneau. Dans l'article d'Olivier Clottu, Le fourneau d'Evolène, nous apprenons que fourneau se dit peyo en patois d'Evolène. En patois de Nendaz, il s'agit du mot grëndzë.
Nous pensons plutôt qu'il pourrait s’agir d’une antonomase. Dans ce cas, la marque du fabriquant devient le nom du produit (ou ici plus précisément le lieu de fabrication). Il existe un fabriquant du fourneaux en fonte qui s’appelle Godin, dont la fabrique est établie dans la ville de Guise. On peut voir sur plusieurs fourneaux Godin la mention « Guise » dans la collection du Familistère de Guise (voir les photos).
Selon le site Internet du Familistère de Guise : "En 1840, Godin fonde son propre atelier de serrurerie-fumisterie. Le 15 juillet 1840, il dépose un premier brevet pour la fabrication d'un poêle en fonte de fer. La substitution de la fonte à la tôle de fer donne un avantage décisif à sa production. Il décide en 1846 de transférer son entreprise à Guise, petite ville de 3 500 habitants à 15 km d'Esquéhéries, où la main d'œuvre est disponible. L’installation de la fonderie Godin-Lemaire est autorisée le 13 juin 1846. La manufacture compte alors une vingtaine d’employés. La production commence à prendre de l’ampleur : 80 à 100 appareils de chauffage sont expédiés quotidiennement en 1850."
Nous vous invitons à consulter la biographie complète de Jean-Baptiste André Godin.
Avec nos meilleures salutations,
La Médiathèque Valais